Nous considérons l’édition comme une activité désintéressée. Nous reverserons tout ce qui nous est inutile à des associations. Nous ne sommes pas les premiers à le dire : il faut se méfier de l’argent, surtout de la petite monnaie.
Le graphisme de nos publications se veut aussi simple que systématique. Il tend à disparaître à l’usage et est accessible à tous. Nous ne sommes, là encore, pas les premiers à le soutenir : la laideur se vend mal.
La notion d’auteur est pour nous secondaire. Les livres sous pseudonymes, anonymes ou collaboratifs nous intéressent davantage que les livres reprenant le schéma vertical d’un auteur éclairant ses lecteurs. Nous rejetons les arguments d’autorité. Nous ne sommes toujours pas les premiers à l’affirmer : la poésie doit être faite par tous, non par un.
Les livres brefs, fragmentés, parcellaires dont le lecteur peut, quand il le souhaite, consulter n’importe quelle page sans en perdre la substance ont notre préférence. Nous considérons que la destinée de nos livres est de terminer aux toilettes et d’y être feuilletés au hasard . Cela ne nous vexe pas mais nous honore. Lire au cabinet est une activité idéale : d’autres l’ont proclamé avant nous.
Les bénéfices de la vente de "La Faim des Haricots" sont reversés à l’association caritative "La Chorba".
Cette association est créée en 1998 à partir d’un constat simple : le nombre de personnes en difficulté pour se nourrir est croissant alors que notre système de consommation entraîne au quotidien un gaspillage de nourriture faramineux. Leur objectif devient, depuis plus de 20 ans, d’être un trait d’union permettant de relier des personnes en situation de grande précarité et de revaloriser des denrées non commercialisables mais totalement consommables.